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Live reports / 18.07.2024

SiR, Bataclan, Paris, 2024

2 juillet 2024.

« This is gonna be a great show tonight », annonce SiR en arrivant sur scène, observant la salle du Bataclan complète et enthousiaste de le voir après quatre ans d’absence (son dernier concert a eu lieu en février 2020, quelques semaines avant le premier confinement). Sir Darryl Farris, plus connu sous le nom de SiR, est enfin de retour à Paris dans le cadre du Bad Karma Tour pour présenter son album sorti en mars dernier, “HEAVY” (lire la chronique ici).

Après un set très orienté R&B et amapiano de la DJ australienne Jazmine Nikita, le natif d’Inglewood ouvre son concert avec Heavy (intro) et Karma, avant de passer aux sons de “Chasing Summer”, avec John Redcorn, Mood, et You can’t save me, ou encore The canvas de son EP “Her Too”. Seul sur scène, l’absence de musiciens se fait malheureusement sentir sur une bonne partie des morceaux de la soirée. Ce qui n’empêche pas des moments particulièrement émouvants comme lorsque le Californien commence à chanter son tube Tryin’ my hardest. Un titre tellement personnel – il a écrit cette chanson pour sa femme pendant qu’il était en centre de désintoxication – qu’il doit s’arrêter à plusieurs reprises, secoué par les sanglots. SIR en profite pour remercier ses proches, à commencer par Top (“Dawg” Tiffith, le président de son label TDE), qui, explique-t-il, lui ont sauvé la vie dans cette période difficile. Visiblement très touché, il prend également le temps de féliciter une personne du public qui fête sa première année de sobriété.

Après ce moment d’émotions, l’énergie revient avec Ooh nah nah, un des sons préférés des fans que le public continue à chanter a cappella avec SiR qui les rejoint. L’ambiance monte encore d’un cran lorsqu’il décide de retirer son haut et de montrer son torse ciselé par des heures intenses de musculation à l’occasion de Satisfaction et The recipe, la salle illuminée avec les téléphones. Le chanteur de 37 ans esquisse quelques pas de danse avec l’excellent Poetry in motion, et les premières notes de D’evils font hurler la salle. Life is good est un choix parfait pour clôturer le concert, une célébration de la vie après plusieurs années mouvementées.

Texte : Emma Ragot
Photos © Frédéric Ragot

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