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Chroniques / 22.03.2020

Raveena, Moonstone

Conçu en même temps que son magnifique premier album “Lucid”, paru l’an passé, ce deuxième EP de Raveena, entièrement produit par son fidèle complice Everett Orr et ne dépassant pas les quinze minutes, en prolonge un peu la magie. Avec “Moonstone”, l’Américaine nous enveloppe de sa voix susurrée dans une bulle d’amour, de tendresse et d’extase dont elle seule détient le secret. 

On replonge avec délice dans cet univers douillet et cozy dès qu’affleurent les entrelacs de guitare délicats de Headaches, dont le refrain fait songer au Waiting in vain de Bob Marley. Puis la batterie amorce un envol vers des cieux plus pop rock avec en ligne de mire le cosmos d’un ambient planant à souhait. Suivent Close 2 U, caressé d’overdubs enivrants, et le plus enlevé Heartbeat, dont la pop soul au vernis ‘80s chatoyant s’inscrit dans la lignée des Jessie Ware, Quadron et autre Rhye.

Enfin, le chant suspendu aux arpèges cristallins d’une harpe, la chanteuse nous offre avec Starflower une berceuse emplie de poésie, de la même eau que le Like a star de Corinne Bailey Rae. Encore une fois, l’envoûtement est total.

Mathieu Presseq

Note : ★★★★
Label : Moonstone
Sortie : 7 février 2020

Mathieu PresseqRaveena