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Hommages / 17.06.2024

Angela Bofill (1954-2024)

Née à New York le 2 mai 1954, Angela Bofill grandit dans le Bronx avec des parents originaires de Cuba et de Puerto Rico. Angela Bofill chante dès l’enfance. À l’adolescence, elle chante professionnellement avec le chœur All City Voices ainsi que pour le Dance Theater of Harlem. Dès le milieu des années 1970, elle enregistre en soliste avec le pianiste Ricardo Marrero et le chef d’orchestre Walter Murphy, tout en poursuivant des études universitaires de musique.

C’est le flûtiste Dave Valentin qui la présente à Dave Grusin et Larry Rosen, patrons du label GRP, qui produisent en 1978 son premier album, “Angie”, qui connaît un beau succès commercial et donne même naissance à un tube R&B avec sa version de This time I’ll be sweeter. Paru à peine un an plus tard, “Angel Of The Night” poursuit sur la même trajectoire, et offre plusieurs tubes à la chanteuse, qui signe elle-même une partie du répertoire – son I try sera un tube quelques années plus tard pour Will Downing. 

Repérée par Clive Davis, elle est transférée sur Arista et associée à Narada Michael Walden pour “Something About You”, un album plus clairement orienté pop et R&B, qui sort en 1981, suivi deux ans plus tard par “Too Tough” qui devient son plus grand succès commercial, ainsi que la chanson-titre, au prix d’une direction artistique plus évidemment commerciale. “Teaser”, qui sort quelques mois plus tard, ne retrouve pas le même niveau de réussite, pas plus que les deux disques suivants, parus en 1984 et 1985, “Let Me Be The One” et “Tell Me Tomorrow” (produit par George Duke). “Intuition”, produit par Norman Connors, sort en 1988 sur Capitol et permet à Bofill de connaître un dernier succès commercial avec sa version de I just wanna stop de Gino Vanelli.

Si elle enregistre encore deux albums dans le courant des années 1990, elle se concentre alors essentiellement sur la scène, tout en prêtant sa voix aux projets d’autres artistes comme Norman Connors. Deux attaques successives, en 2006 et 2007 la privent de sa capacité à chanter, et un album en public, “Live From Manila”, est publié pour lever des fonds en sa faveur. Elle retrouve ponctuellement la scène au début des années 2000 avec The Angela Bofill Experience, un projet dans lequel elle raconte sa vie tandis que ses chansons sont interprétées par Maysa Leak, Phil Perry et  Melba Moore, puis se retire définitivement en Californie, où elle termine sa vie entourée de sa famille. 

Texte : Frédéric Adrian
Photo d’ouverture © DR / Collection Gilles Pétard