Guilty Delight, Bizz’Art, Paris, 2025
12.03.2025
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Après un premier concert complet à La Place l’année dernière pour présenter au public français son deuxième album “Diamonds & Freaks”, Blk Odyssy était de retour à Paris, à la Bellevilloise, pour un concert une nouvelle fois complet dans le cadre du Fantasy House Tour, en soutien à son nouveau projet “1-800-FANTASY”.
La soirée débute avec le rappeur londonien JD Cliffe et son mélange étonnant de rock et rap symbolisé par The future, Similar et Buss ur head, puis c’est au tour de Bina. de retrouver le public parisien quelques mois après sa performance à Rock en Seine. La chanteuse britannique au style “soft rage” dévoile elle aussi son nouvel album “Chaos Is Her Name” et des sons tels que Bossy, Precious, Self assured et le remix jungle par Nia Archives de Dark cloud qui trouvent un écho immédiat auprès du public.
L’intro des musiciens sur Hello? lance le set pour faire place à Blk Odyssy qui monte sur scène sur XXX avant d’enchaîner avec Want you, Delilah, Bleach, Changes, un medley de Stank rose et Creep. Juwan Elcock, son vrai nom, montre tout au long de ce concert ses prouesses vocales, que ce soit dans les sons alternatifs (Last resort), punk (Gemini), hip-hop (Benny’s got a gun) et soul (Orange wine).
Le groupe prend le temps de revenir sur quelques titres des précédents projets, avec une relecture rock de Odee de “Diamonds & Freaks”, ou encore Murda de “Blk Vintage”. Le refrain du hit Ghost ride retentit jusqu’au fond de la salle, et le funk de Funkentology reste intouchable et parfait en live, avec une version revisitée de Give it to me baby de Rick James mettant en avant le falsetto de Juwan.
Les morceaux prennent une vraie dimension sur scène grâce à chaque musicien qui ont le temps de briller, avec les riffs de guitare de Rico Rios, la basse de Jimmy Blazer, la guitare de Garrett Brown et les impressionnants solos de batterie de Marcus Jones. La petite salle de la Bellevilloise favorise la proximité entre les musiciens et le public, d’autant plus lorsque Rico Rios s’amuse à faire du “crowdsurf” avec sa guitare !
Chasing fantasies apporte un peu de douceur lorsque les lumières de la salle s’éteignent pour faire place à celles des téléphones du public, avant que le concert se conclue sur une note plus électrique avec Phase. Une soirée mémorable.
Texte : Emma Ragot
Photos © Frédéric Ragot