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Brèves / 07.02.2018

Cliff White, 1945-2018

Cliff White était un journaliste anglais qui a travaillé d'abord dans les années 1970 pour les magazines New Musical Express (NME) et Black Music. Barry White, Bobby Womack, Michael Jackson, Bo Diddley, Hank Ballard, Wilson Pickett, Etta James… aujourd'hui encore on peut trouver des informations d'époque sur ces artistes grâce aux dizaines d'interviews qu'il a réalisées.

C'est en 1979 qu'il est embauché chez Charly Records comme attaché de presse, mais rapidement il créera la filiale Charly R&B plus spécialisée dans la musique noire américaine. Durant les années 1980, il sera responsable des rééditions des catalogues d'artistes comme Sam Cooke, Nina Simone, Louis Jordan, John Lee Hooker, Lee Dorsey, Wynonie Harris, The Spaniels et encore bien d'autres monuments du R&B, blues, doo-wop, soul et funk. 

Mais Cliff White est surtout connu pour avoir collaboré avec Harry Weinger et Alan Leeds sur de nombreuses compilations et rééditions de l'œuvre de James Brown. White était chargé d'écrire les “liner notes”, ces petits textes à l'arrière des pochettes de 33-tours ou ces petits livrets qui accompagnent les rééditions et dans lesquelles on en apprend beaucoup sur l'artiste, les dates et lieu d'enregistrement, les musiciens présents… “Roots of a Revolution”, “James Brown's Funky People (1, 2 & 3)”, “In the Jungle Groove”, “Motherlode”, “Star Time”, “Duets”, “Messing with the Blues”… Voilà quelques-unes des compilations majeures sur lesquelles Cliff White a travaillé. C'est grâce à Weinger, Leeds et White que nous savons sur quels titres ont joué Maceo Parker, Fred Wesley, Bootsy Collins, Clyde Stubblefield et le reste des musiciens de James Brown et à quelle date.

Pour les amoureux de musique et particulièrement de James Brown, ces liner notes sont capitales pour bien connaître l'histoire des légendes de la Great Black Music. En tant que conférencier et chroniqueur, il m'est arrivé de nombreuses fois de lire et de me baser sur ses écrits. Ses travaux de recherche approfondie basés sur les liens directs qu'il a entretenus avec les artistes sont des mines d'informations fiables. Merci à lui de nous avoir aussi permis d'écouter des choses qui souvent étaient des raretés inaccessibles. Les rééditions ont permis de perpétuer la mémoire d'artistes qui seraient sans doute aujourd’hui oubliés.
Belkacem Meziane