Soul Bag 257 !
11.12.2024
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Cela ne vous a forcément pas échappé, le premier tome des mémoires de Barack Obama, A Promised Land, est sorti le 17 novembre 2020… Pas moins de 768 pages pour l’édition originale publiée par Penguin, et encore bien plus (890 pages !) pour la version française sortie le même jour chez Fayard. Un Obama qui ne se prive évidemment pas de promouvoir son ouvrage, et qui a même accordé un entretien à France 2, une exclusivité dans l’audiovisuel français. Menée par François Busnel, présentateur sur France 5 de l’émission littéraire La grande librairie, cette interview s’est avérée intéressante en démontrant que l’ancien président a conservé tout son charisme et sa sagesse.
Pour revenir au livre, s’il laisse relativement peu de place à la musique, il suggère toutefois qu’elle l’accompagna durant tout son parcours. Ainsi, l’épigraphe en préambule du texte (O, fly and never tire / Fly and never tire / Fly and never tire / There’s a great camp-meeting in the Promised Land) n’est autre qu’un extrait légèrement adapté du spiritual Great camp meeting, probablement écrit dans les années 1860 et enregistré pour la première fois en 1909 par les Fisk Jubilee Singers. Pour le reste, Obama s’arrête ponctuellement sur la musique, et B.B. King et Stevie Wonder sont cités dans le chapitre 22, où il explique également comment s’organisaient les concerts à la Maison-Blanche.
Et puis l’auteur a choisi de sortir en parallèle de son livre une playlist de 20 chansons qui, comme les précédentes qu’il avait partagées lors de ses deux mandats, donne une idée claire de ses goûts musicaux. Elle comprend ainsi des titres d’Aretha Franklin (The weight), de B.B. King (The thrill is gone), de Bob Dylan (The times they are a-changin’), de John Coltrane (My favorite things), de Miles Davis (Freddie Freeloader), de Sade (Cherish the day), de Stevie Wonder (Signed, sealed, delivered I’m yours et Sir Duke), mais aussi de Beyoncé (deux titres comme Stevie), Brooks & Dunn, Bruce Springsteen, Eminem, Frank Sinatra, Gloria Estefan, Fleetwood Mac, Jay-Z, Phillip Phillips, des Beatles et U2. Bref, une playlist à son image, très axée sur les musiques dites populaires, pas de classique, pas d’opéra… Mais le livre témoigne surtout de l’étonnant destin d’un personnage qui restera parmi les plus marquants de notre époque.
• A Promised Land, Penguin Random House, 27 dollars.
• Une terre promise, Fayard, 32 euros.