Plus de 270 représentations, 20 scènes, 60 restaurateurs, 1 500 bénévoles, 875 000 spectateurs… Ces nombres impressionnants ne sauraient présager de l’ambiance joyeuse, détendue et euphorisante de cette formidable fête en cette 40e édition.
Petit frère du gigantesque New Orleans Jazz & Heritage Festival fondé en 1970 par George Wein et qui se déroule dans l’hippodrome, le French Quarter Festival, entièrement gratuit, a pour mission de promouvoir, dans le quartier français, tout l’art de vivre et la culture si riche en influences diverses de La Nouvelle-Orléans
Si c’est un cliché de parler du creuset, du gumbo néo-orléanais, il est un fait que tous ces courants continuent à alimenter un esprit, un climat bien particulier, une constante créativité. Une créativité à laquelle ne sont pas étrangères ces familles, ces dynasties de musiciens nommées Neville, Boutté, Andrews, Marsalis, Rubin…
La parade lance le début du festival. Rassemblement à l’angle d’Iberville et de Bourbon Street et peu à peu le défilé s’étoffe avec brass bands, écoles, associations, dans un flot continu et exubérant, tout au long d’une Bourbon Street métamorphosée, jusqu’à Jackson Square.
Les scènes sont réparties dans tout le quartier français et il est facile d’aller de l’une à l’autre. Au programme : brass band, jazz, funk, blues, rhythm and blues, gospel, zydeco, Black Indians, folk, latino. Le seul souci est qu’il faut bien faire un choix dans un programme aussi dense qu’intéressant.
Blues avec Men Shannon.
Gerald French, omniprésent et toujours gage d’un bon set, ici avec les New Orleans Catahoulas comme avec Le Tuxedo Original Band ou avec Tricia Boutté.
Joe Lastie, pilier du Preservation Hall avec un All Star Jazz Band.
Kermit Ruffins, figure populaire de Treme.
Kid Chocolate, trompettiste et chanteur qui s’inspire de tous les courants de la musique de New Orleans. Bel hommage notamment à James Booker.
Delfeayo Marsalis : l’excellence Marsalis plus l’humour. Delfeayo dirige avec classe un super big band. Morceaux originaux, beaux arrangements, ça sonne admirablement. Et Herlin Riley à la batterie !
Irma Thomas, l’indétrônable Soul Queen of New Orleans.
Les flamboyants Wild Magnolias.
John Boutté impressionne, une belle présence qui ne doit rien à son gabarit.
Wendell Brunious, la classe dans la tradition.
Dans la famille Boutté, la nièce, l’excellente Tricia.
Erica Falls : voix flexible qui monte joliment dans les aigus, beaucoup d’implication, une émotion à fleur de peau.
La troupe de Seguenon Kone & Ivoire Spectacle.
Little Freddie King et son neveu Vasti Jackson. Quelques mesures avant l’orage.
Après l’orage, retour sur la scène Chevron avec Rosie Ledet et ses Zydeco Playboys.Incontournable Charmaine Neville et invitées sur scène les Dixie Cups, avec sa tante Athelgra Neville.Big Chief Monk Boudreaux sur scène avec son fils, des costumes magnifiques et surtout beaucoup d’âme pour chanter, marteler la tradition des Black Indians.
Zion Harmonizers : 60 ans de carrière pour cette institution du gospel made in New Orleans. Brazella Briscoe au contact du public.
Andrew Baham, trompettiste de l’Original Tuxedo Jazz Band.
Leroy Jones : la technique au service du feeling.
Retour au Zydeco avec l’explosif Dwayne Dopsie et son washboard Paul Lafleur.
Wanda Rouzan and a Taste of New Orleans, toute la saveur de Big Easy.
Donna Angelle : multi-instrumentiste, elle a choisi l’accordéon pour devenir “l’ambassadrice féminine du Zydeco”.
Shannon Powell, Kevin Louis accompagnateurs de Charlie Gabriel, saxophoniste et directeur musical du Preservation Hall Foundation.
Rockin Dopsie Jr. : une énergie hallucinante, un orchestre au top et un public totalement conquis, dansant et célébrant le zydeco.
Merci à toute l’équipe du festival pour son accueil.