Cherise, Pop-Up du Label, Paris, 2024
09.12.2024
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28 avril 2023.
Au fil des séances, Washington, Minneapolis, Dayton, Miami et Détroit, entre autres, ont eu les honneurs de ces hommages festifs et dansants. Ce soir ce sont Atlanta – pour la première fois – et Chicago qui sont au programme. Pendant que ATN, l’inspirateur derrière ce concept, fait monter la température depuis ses platines, le New Morning se remplit tranquillement, d’autant que l’évènement s’est créé son public de supporters qui savent désormais à quoi s’attendre quand Echoes Of s’installe sur scène, rejoint sans délai pour le premier set par la chanteuse Indy Eka, déjà entendue à plusieurs reprises dans le cadre des soirées Let’s Get Together de Lisa Spada, mais dont c’est la première fois avec Echoes Of.
Ancré depuis le début par la paire rythmique Carel Cléril-Jeeb’s Paliès, respectivement à la basse et à la batterie et les guitaristes Emilien Gillan et Kevin le Bellec, le groupe peut compter ce soir sur le clavier d’Eli Frot et une section de cuivres percutante avec la tromboniste Adelaïde Songeons (vue notamment avec Guts et dans le “live band” de De La Soul), le saxophoniste Paul de Remusat et le trompettiste Valentin Pellet. C’est donc à Atlanta que le show commence, avec un répertoire qui emprunte en particulier au S.O.S. Band, à Gladys Knight & the Pips et à Cameo. Les tubes sont là – le High hopes du S.O.S. Band, le Baby love de Mother’s Finest, mais aussi des chansons moins évidentes comme Don’t make me runaway de Gladys Knight & the Pips. Derrière, l’orchestre fait le ménage, entre rythmique propulsive et cuivres des précisions, tandis que Indy Eka, très impliquée, s’installe sans difficulté dans les rôles occupés par des chanteuses aussi spectaculaires que Mary Davis et Joyce Kennedy.
Le temps d’une petite escale et de quelques disques, c’est l’heure de visiter Chicago, de Chaka Khan à Earth, Wind & Fire en passant par Curtis Mayfield. Cette fois-ci, c’est Emma Lamadji qui joue le rôle de guide entre les différents monuments, plus ou moins évidents : EW&F est ainsi représenté aussi bien par le fameux Can’t hide love que par le moins connu Jupiter. Les contraintes du quotidien m’interdisent de profiter du voyage jusqu’au bout, mais c’est une salle en pleine ébullition que je traverse en sortant, emplie de gens heureux de danser – félicitation au premier rang à gauche de la scène pour les chorégraphies improvisées – et d’entendre jouer live cette musique qui, malgré les décennies, ne perd rien de sa puissance inspirante. L’agenda du groupe est bien rempli pour les prochains mois – notamment pour des concerts hommage à Prince – et cela n’est évidemment pas une surprise.
Texte : Frédéric Adrian
Photos © Nina Cholet