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Live reports / 23.05.2019

Jacob Banks, Le Bikini, Ramonville

15 avril 2019.

Le slogan est déjà pris. Déjà connu. Et alors ? Rien ne colle mieux à la peau de Jacob Banks que le qualificatif de force tranquille. Très tranquille. Quelques pas loin du micro, sans avaler les kilomètres. Peu de mots autres que ceux qu’il a choisi de chanter, remarquablement d’ailleurs. Des poses appuyées mais jamais forcées, les yeux souvent clos la moitié du temps. Une vraie douceur qui contraste avec un physique imposant. Dent en or et bonnet vissé sur le crâne, le visage grimace à chaque diction, comme étouffé dans une voix caverneuse, rocailleuse, mais qui sait montrer ses fêlures, comme lorsqu’elle se charge d’un vibrato frissonnant. 

S’il fallait se demander si la magie d’un premier album épatant (“Village”, sorti l’an passé) allait se prolonger une fois la porte des studios refermée, le Britannique originaire du Nigeria a apporté la plus implacable des réponses : des versions fidèles et en même temps dynamisées sur scène par l’apport d’une vraie section rythmique, beaucoup plus alerte que les batteries programmées que le chanteur de 27 ans a l’habitude d’utiliser dans ses compositions. Monuments de soul dans un concert qui s’acoquine volontiers de pop, de reggae et d’électro, les morceaux Prosecco et Diddy bop apparaissent notamment transformés au cœur d’une setlist longue comme une traversée de la Manche à la nage. 19 morceaux ce soir-là, preuve d’un répertoire déjà conséquent. Et jamais redondant. 

Texte : Mathieu Bellisario
Photos © Anna Carbonnel

Setlist : 
Love ain’t enough
Monster
Be good to me
Mexico
Diddy bop
Mercy 
Part time love
Pilot 
Kumbaya
Peace of mind
Silver lining (outro)
Nostalgia
Slow up
Keeps me going
Caroline
Prosecco
Unholy war
Unknown (to you)
Chainsmoking

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