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Hommages / 28.06.2024

Jewel Brown (1937-2024)

« On dit de moi que je suis une chanteuse de jazz bluesy et une chanteuse de blues jazzy », déclairait Jewel Brown. Née à Houston le 30 août 1937, Hazel Brown grandit dans le Third Ward et ne tarde pas à se faire remarquer en tant que chanteuse, se produisant dans des clubs comme le Manhattan Club de Galveston et le Club Ebony.

Elle fait ses débuts discographiques avec l’ensemble de son mari, l’auteur-compositeur et chef d’orchestre Eddie “Tex” Curtis, qui produit également son premier single sous son nom pour Duke. Elle publie ensuite deux singles pour Liberty sous la houlette de Clyde Otis, mais c’est son embauche au sein de l’orchestre de Louis Armstrong en juin 1961, quelques mois après le décès de Velma Middleton, qui lui permet de se faire remarquer du grand public. Si elle n’enregistre que très ponctuellement, elle tourne dans le monde entier avec l’ensemble et son leader jusqu’à 1968, et apparaît sur nombre de disques live publiés après le décès d’Armstrong.

Plus discrète par la suite, elle continue à se produire localement et travaille notamment avec Dizzy Gillespie et l’Heritage Hall Jazz Band. En 2012, elle partage un album pour Dialtone avec un autre vétéran de la scène texane, le guitariste Milton Hopkins, puis prête sa voix deux ans plus tard au groupe japonais Bloodest Saxophone. Elle se produisait encore occasionnellement il y a quelques mois et avait même publié en 2023 un album sous son nom, “Thanks For Good Ole’ Music And Memories”. 

Texte : Frédéric Adrian
Photo d’ouverture © Brigitte Charvolin