Carnet de voyage : Tennessee, octobre 2024
20.12.2024
;
Le vent s’est calmé et la zone de la base sous-marine est tranquille en ce week-end de grandes marées avec un accès dégagé au V.I.P. , un lieu à suivre pour les concerts alléchants qui y sont régulièrement programmés.
En ouverture de soirée, Karl W. Davis et les Sweetpeas prennent possession de la scène. Fabrice Bessouat à la batterie, Jeff Vincendeau à la basse, Nicolas Mary aux claviers, Yann Cuyeu à la guitare, Margot Lorenzi et Julie Dumoulin aux chœurs, ça a de l’allure. Karl est resplendissant, il semble rajeunir à chaque concert, preuve de la validité de son discours porté sur l’amour du prochain. Il commence d’ailleurs par un titre lent qui met tout le monde dans le bon sens. Le répertoire de l’EP sera ensuite égrené, entremêlé de titres dont on espère pouvoir les écouter sur un prochain CD complet et qui, pour le moment, sont l’occasion de beaux échanges avec le public. One in the sun, do it, hold on, s’ils ne sont pas des titres de chansons, sont en tous cas des mots que les spectateurs retiendront pour les avoir chantés de bon cœur, sous les yeux d’un Karl tout sourire, à peine en sueur d’avoir soutenu Nicolas Mary, porté Yann Cuyeu comme de coutume, et agité les bras au rythme délivré imperturbablement par Fabrice Bessouat. C’est soulful, funky, groovy, bourré de feeling, c’est une réussite. Allez, un peu plus de fougue à la guitare et une section de cuivres et ça serait idéal !
Karl W. Davis, Yann Cuyeu, Jeff Vincendeau, Nicolas Mary
Après un très beau rappel gospelisant, le groupe laisse la scène à Nina Attal et son orchestre, au sein duquel on retrouve Nicolas Mary, qui a juste eu le temps de changer de tenue. Toute en nuances de vert, Nina vibrionne sur toute la scène, prenant ses guitares en fin de morceau pour un solo de conclusion, passant au clavier pour un titre personnel, restant seule pour un audacieux Freedom, allant d’un musicien à l’autre. On a du coup un peu de mal à se fixer et à trouver un fil conducteur au concert. Pourtant quand le groupe se trouve, ça devient fort comme sur Stop the race. Le potentiel est là, mais il faudrait peut-être plus de profondeur vocale, moins de dispersion scénique et plus de cohérence d’ensemble pour le réaliser pleinement.
Philippe Devin, Julien Audigier, Nina Attal, Vincent Payen
Nina Attal
Texte et photos : Christophe Mourot