;
Brèves / 28.05.2024

Les traditions musicales racontées par d’anciens esclaves

Il faudra patienter jusqu’au 16 décembre 2024 mais autant s’y préparer car cet ouvrage devrait faire date. Œuvre de John Minton, cet impressionnant pavé de 896 pages s’intitule Folk Music and Song in the WPA Ex-Slave Narratives (University Press of Mississippi)

Derrière le sigle WPA se cache la Works Progress Administration, fondée en 1935 dans le cadre du Second New Deal sous la présidence de Franklin Delano Roosevelt. Ce programme fédéral fut mis en place pour restaurer l’économie du pays suite à la crise de 1929 avec des grands travaux (routes, ponts, logements, éducation…), mais également pour venir en aide aux chômeurs et aux plus démunis. Les arts et la culture, et dès lors la musique et plus particulièrement les traditions folkloriques, avaient leur place dans ce programme.

Entre 1937 et 1940, des folkloristes de la WPA ont ainsi recueilli les témoignages de quelque 3 500 anciens esclaves. La plupart sont restés inédits, et selon l’éditeur (une maison très sérieuse), il s’agit « et de loin de la plus importante collection de folklore et d’histoire orale recueillie directement auprès d’anciens esclaves en Amérique ». La musique est bien représentée avec chants d’esclaves, works songs, war songs, minstrel songs, danses, comptines, ballades, hymnes, spirituals… autrement dit les fondations des musiques afro-américaines.

Folk Music and Song in the WPA Ex-Slave NarrativeslivreUniversity Press of Mississippi