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Chroniques / 15.06.2019

Lonesome Shack, Desert Dreams

La recherche d’authenticité de certains force l’admiration. Ici, le songwriter va jusqu’à s’isoler quatre ans dans une cabane sans eau pour aboutir à des découvertes du type “on se sent parfois plus seul dans la grande ville qu’en plein désert.” Le leader du groupe évoque Bukka White, Son House et comme d’autres, décrit leur approche comme “punk”. Dock Boggs est mentionné aussi, et on est plus proche de l’influence des banjoïstes blancs des montagnes que de celle des bluesmen noirs.

Du côté du son, on est en territoire lo-fi : du sable dans les oreilles et la langue qui colle au palais. On connaît les vertus de la musique dépouillée et crue, mais parfois un peu de cuisson ne fait pas de mal, surtout quand le produit de base n’est pas impeccable. C’est surtout un problème quand le chant finit carrément par nous casser les oreilles. Merci pour l’hospitalité, mais passer une heure dans cette bicoque nous aura suffi.

Benoit Gautier

Note : ★½
Label : Alive Naturalsound
Sortie : 1er mars 2019

Alive NaturalsoundBenoit GautierLonesome Shack