;
Live reports / 25.10.2016

Lonj

Peu de monde en ce mercredi soir au Dynamo Café à Nantes pour la venue de Lonj, accompagné par Thomas Troussier à l’harmonica et Hugo Deviers à la batterie. Les absents ont encore une fois eu tort. Le guitariste-chanteur est encore une fois en forme, avec sa fausse nonchalance, son humour, son allure propre et gentille, son sourire permanent, et son blues brut, mélange de Chicago et Mississippi, gorgé de riffs répétitifs, lancinants, de l’ordre de ceux qui génèrent la catharsis, récompense musicale ultime. À travers son répertoire, on revisite Muddy Waters, John Lee Hooker, Slim Harpo et bien d’autres, qu’il transfigure en plaquant les paroles de l’un sur les rythmes de l’autre, en changeant le placement des mots, pour donner une dimension rythmique supplémentaire à l’ensemble.

 


Thomas Troussier

 


Hugo Deviers

 

Et il y a tous ces monologues, interjections, qui agrémentent la progression des morceaux, pour raconter des histoires, pour les personnaliser, mais aussi pour inviter le public à participer à l’histoire. Sa guitare, dont il joue avec des onglets, est le moteur boogie de la musique, dont les bielles sont la batterie efficace de Hugo Deviers et le lubrifiant l’harmonica brillamment sobre de Thomas Troussier. Quand ces trois-là sont ensemble, la machine tourne et les morceaux s’enchaînent agréablement. Comme le dit Lonj : « Il n’y a pas de secret, tout ça, c’est du travail ! » Dommage qu’il faille prendre le premier train le lendemain matin pour Paris car la présence de plusieurs musiciens dans la salle, Max Genouel, Jakez Rolland, et chanteuses, Lil’Ou, Marguerite Lorenzi, laisse présager un deuxième set avec du monde sur scène.

Texte et photos : Christophe Mourot