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Live reports / 14.03.2025

Lowland Brothers + Jerron Paxton, Le VIP, Saint Nazaire, 2025

15 février 2025.

La programmation du VIP à Saint Nazaire est toujours à surveiller car elle propose régulièrement de belles affiches comme celle de ce 15 février avec Lowland Brothers en vedettes et Jerron Paxton en première partie, et les conditions d’écoute sont très bonnes dans une salle qui est à la fois grande et en proximité avec la scène et les artistes.

Sensation discographique de 2024, le blues traditionnel de Jerron Paxton n’était pas forcément attendu en première partie d’une telle soirée, mais l’homme va conquérir ceux qui ne le connaissaient pas et faire plaisir à ceux qui étaient venus aussi pour lui, par sa présence, la qualité de son chant, son sens du contact, et sa musique. Comment ne pas être ébloui quand on le voit changer d’instrument aussi facilement tout en restant brillant ? Guitare, banjo, violon, harmonica, piano, tout semble naturel pour lui et il offre une série de beaux blues issus des années d’avant-guerre ou de sa propre plume. C’est frais, joyeux, dramatique, évocateur, on ne voit pas le temps passer et on est tout surpris quand il doit quitter la scène.

Jerron Paxton

Une bande-son accompagne l’entrée sur scène de Lowland Brothers. D’entrée, le groupe installe un son ample, des mélodies prenantes, un engagement et une dynamique évidents. Les cinq musiciens, Nico Duportal (guitare, chant), Hugo Deviers (guitare, percussions, chœurs), Max Genouel (basse, chœurs), Gilles Delagrange (batterie) et Kévin Larriveau (claviers), sont au taquet, dans une cohésion impressionnante. Leurs compositions sont fortes, avec des piliers du premier disque, comme Sunburns in december, et une large revue des titres du deuxième, “Over The Fence”, Sound from the attic, Rolling man, Here come the shadow heroes, et d’autres encore. Le chant de Nico Duportal est soutenu par les chœurs, la musique est belle, mêlant ballades aériennes, séquences plus dures, très prenantes, avec un son superbe, rempli d’un écho qui donne instantanément l’impression d’être immergé dans l’univers du groupe. Là encore, le temps passe vite, mais l’état de bien-être se prolonge, même après que la musique s’est arrêtée et qu’on a repris la route.

Texte et photos : Christophe Mourot