N°236 Raphael Saadiq
Oct-Nov-Déc 2019
En couverture
Raphael Saadiq
Retour en pleine lumière
• Au nom du frère
En 2009, pour son premier numéro vendu en kiosque, Soul Bag mettait en couverture Raphael Saadiq. À l’époque, le chanteur et bassiste venu d’Oakland surfe sur la popularité inattendue auprès du public français de “The Way I See It”. Une décennie plus tard, alors qu’il vient de publier son premier album en huit ans, il était temps de faire un point avec lui. Afin d’éviter la routine promotionnelle, l’idée est de lui proposer un retour vers ses débuts à partir d’un accessoire un peu particulier : une copie de “Signs Of Revelation” des Gospel Hummingbirds”.
• Le gospel de Raphael
Habitué des collaborations de luxe – de D’Angelo à John Legend –, Raphael Saadiq n’a cependant jamais oublié ses racines gospel. Petit inventaire de quelques apparitions significatives souvent négligées par les fans.
• 2010-2018 : l’art de la console
Bien qu’il ait très peu publié sous son nom, Raphael Saadiq n’est pas resté inactif pendant la décennie qui vient de s’écouler…
Chicago Blues Festival
La tournée aux 50 bougies
L’intérêt des Européens pour le blues doit beaucoup aux tournées de l’American Folk Blues Festival des années 1960, nul ne le conteste. Celles du Chicago Blues Festival prirent quasiment le relais en 1970, plus modestes certes, mais plus faciles à gérer, elles entretinrent la flamme et sensibilisèrent des générations d’amateurs et de musiciens grâce à leur régularité et leur authenticité. Plongée en images à l’occasion du cinquantième anniversaire.
Robert Randolph
Jouer pour des jours meilleurs
Robert Randolph & the Family Band, l’ensemble de gospel le plus rock et le plus funky qui soit, nous livre une nouvelle petite bombe avec “Brighter Days”. Virtuose sans égal d’une steel guitar électrisante, Robert Randolph est bien décidé à faire se lever les foules et à porterla bonne parole, comme en témoigne cette interview. Amen !
Big Jon Atkinson et Bigtone Records
Let's have a natural sound
Originaire de Pensacola en Floride, Big Jon Atkinson a d’abord pensé que le blues appartenait au passé avant de devenir un ardent défenseur de son intemporalité. Multi-instrumentiste, chanteur, producteur, il met tous ses talents au service de ce qu’il faut appeler selon lui “le blues vrai et honnête” et des artistes qui le pratiquent, en préconisant d’oublier son ego.
Cadillac Baby et Bea & Baby Records
Trying to make a living
De 1959 à 1974, Cadillac Baby, de son vrai nom Narvel Eatmon, fut une figure de la musique populaire à Chicago, comme gérant de club et producteur avec son label Bea & Baby. La parution d’un superbe coffret nous donne l’occasion d’évoquer sonhistoire et d’exhumer de nos archives des photos rares.
Brittany Howard
Sa sœur dans le cœur
Elle figure dans le dossier “Electric Ladies” de notre numéro d’été, mais nous ne savions pas que cette charismatique trentenaire préparait l’une des meilleures surprises de la rentrée. Sans pour autant renoncer à la brillante aventure d’Alabama Shakes, Brittany Howard s’échappe en solo avec “Jaime”, un premier album introspectif sur lequel plane l’aura de sa grande sœur prématurément disparue.
Eryn Allen Kane
Une voix enracinée
“Un arbre planté au bord de l’eau”. Cette référence biblique, symbole de force et de résilience, renvoie notamment au We shall not be moved que chantaient les Staple Singers et les marcheurs aux côtés de Martin Luther King. En baptisant ainsi son nouvel EP, Eryn Allen Kane confirme ce qui saute aux oreilles : une volonté de sonner en prise directe avec la soul originelle.
The Teskey Brothers
Complices du bout du monde
Les Teskey Brothers, c’est avant tout une histoire de passion et d’amitié. Quatre gamins fans de soul et de blues qui grandissent dans une petite ville à l’est de Melbourne et décident de monter un groupe. Quinze ans plus tard, plus soudés que jamais, ils publient leur second essai, le brillant “Run Home Slow”. Entretien longue distance avec le bassiste Brendon Love.
Hannah Williams & the Affirmations
Secrets de confirmation
Trois ans déjà depuis le fantastique “Late Nights & Heartbreak”. L’attente en valait la peine car son successeur, “50 Foot Woman”, est une réussite, pépite soul funk garnie de chansons exceptionnelles. Accompagnée de son duo de compositeurs, le claviériste James Graham et la chanteuse Victoria Klewin, Hannah Williams dévoile pour nous les coulisses de ce disque-événement.
Isaiah Sharkey
The makings of him
Un jouet magique, une famille de musiciens et un don précoce. L’histoire d’Isaiah Sharkey semblait écrite avant même que le guitariste de 29 ans ne la vive pleinement. À l’occasion de la sortie de son deuxième album “Love Is The Key”, Soul Bag revient sur le destin tout tracé de l’enfant prodige de Chicago.
Lettuce
Planté dans le bitume
Sur disque, c’est un groupe qui se conforme tant bien que mal à des formats acceptables. Sur scène, à la manière des Allman Brothers, c’est une mécanique à la fois rigoureuse et expérimentale qui étire les titres, les démonte et les remonte. Guitares et claviers sous pédales d’effets, tenus par un groove en forme d’étau sur lequel il usine sa musique à coups de marteaux cuivrés, Lettuce produit un funk sans vision passéiste. Énorme, moderne et puissant.
Flyin' Saucers Gumbo Special
Une cuisine qui régale
Les Flyin’ Saucers Gumbo Special sortent leur huitième disque en 22 ans d’existence. Fer de lance des musiques de Louisiane en France et en Europe, le groupe a une stature unique et une signature musicale instantanément reconnaissable. On en parle avec Fabio Izquierdo qui tient à préciser qu’il s’exprime au nom du groupe, insistant par-là sur la force du collectif.
[Back To The Roots] Hal Singer
Itinéraire d'un ténor
Hal Singer, bientôt centenaire, est un témoin actif et précieux de l’histoire du jazz qu’il parcourt avec humour dans sa biographie Jazz Roads. On y lit dans le détail les aventures d’un jeune saxophoniste noir qui a vécu avec dignité dans l’Amérique ségrégationniste des années 1930, 40 et 50, celle des territory bands, des grands orchestres et du rhythm and blues.
[A Day In...] Porretta
Havre de soul
Depuis plus de trente ans un petit coin d’Italie se transforme chaque été en capitale de la soul. Plus qu’un festival, une expérience dont l’intense convivialité nous incite à toujours y retourner.