N°248 Tedeschi Trucks Band

Après douze années d’existence, une discographie immaculée et des centaines de concerts d’anthologie, le Tedeschi Trucks Band publie le projet le plus ambitieux de sa carrière, un quadruple album inspiré du poème persan Layla et Majnûn, celui-là même qui déclencha en 1970 l’écriture des inoubliables “Assorted Love Songs” de Derek and the Dominos. Le résultat, exceptionnel, est à la hauteur des ambitions et de la réputation du fameux jam-band américain.

-Sélection discographique
Difficile de faire des choix dans un parcours discographique aussi dense et riche que celui de Derek et Susan. Retour sur six albums essentiels puisés dans leurs productions individuelles et collectives

-À la Derek
En observateur attentif et éclairé du Tedeschi Trucks Band, Sami Touré, guitariste au sein de la formation soul des String Breakers, décrypte pour Soul Bag ce qui fait la spécificité du jeu si caractéristique de Derek Trucks.

À seulement 26 ans et 5 albums à son actif, l’homme cumule tous les talents: une voix déchirante branchée en prise directe sur son âme torturée ; un jeu de guitare à la fluidité et à l’inventivité renversantes ; un sens de la composition d’une grande finesse ayant donné naissance à plusieurs chefs-d’œuvre. Écrit à la suite d’une rupture particulièrement douloureuse, son nouveau disque, “Young Blood”, s’apparente à unethérapie rock ‘n’ roll dont il décrit les étapes avec une désarmante franchise.

C’était il y a tout juste 50 ans, en septembre 1972, le Ann Arbor Blues & Jazz Festival réunissait plus de 20000 personnes sur un site dédié au pianiste Otis Spann, dans la ville universitaire du Michigan, près de Détroit. Et Soul Bag y était !

Ne lui demandez pas de vous expliquer pourquoi son chant expressif a fait les belles heures des Chairmen of the Board, avant de l’imposer parmi les bluesmen les plus captivants de ces vingt dernières années, car il vous répondra en riant: « Quand j’ouvre la bouche, je ne sais pas comment ça va sonner ! » Avec la sortie d’un nouvel album qui pourrait bien être son meilleur, arrêtons-nous sur ce personnage talentueux, mais également éminemment sympathique.

Événement ! Le fameux récit de voyage de Jacques Demêtre et Marcel Chauvard revoit le jour dans une édition haute en couleur chez Le Mot et le Reste. L’occasion de se replonger dans cet ouvrage absolument majeur dans l’histoire du blues et aussi de publier deux lettres signées Champion Jack Dupree et J.B. Lenoir.

À 70 ans, le producteur et musicien nord-américain Scott Billington nous dévoile ses bons souvenirs. Dans le passionnant Making Tracks – A Record Producer’s Southern Roots Music Journey, celui qui est aussi un fervent harmoniciste raconte comment il a produit une centaine d’albums, souvent remarquables et d’une grande diversité artistique, de la soul au blues, en passant par le zydeco et la country.

Dix ans après s’être révélé en tant que batteur d’exception, Jamison Ross finit de s’extraire d’un costume jazz pour embrasser pleinement ce qui lui chante : la soul. Le véhicule idéal pour mesurer l’envergure de son talent investi à tous les niveaux d’un troisième album très personnel appelé à faire date.

Grâce au talent de ses trois membres et à leur symbiose musicale, le seul album des Silent Partners paru il y 33 ans est devenu un disque de référence. Sous l’égide de Little Village Foundation, l’immense petite formation renaît aujourd’hui avec Jonathan Ellison succédant à Mel Brown et pourrait bien encore marquer son temps.

Titre phare de la compilation “Penrose Records, Vol. 1”, Can I call you Rose? résonne régulièrement dans nos oreilles depuis 2019. Avec son premier album très attendu, le trio californien persiste et signe dans un registre infusé de lowrider soul qu’il manipule avec une grande sensibilité. La maison Daptone brille aussi sur la Côte Ouest.