3 au 6 juillet 2024.

Pour sa deuxième édition, sur la place royale du Peyrou, le Montpellier Blues Festival avait concocté un programme aussi copieux que varié : quatre soirées dont une première gratuite baptisée “Blues Food and Drinks” avec d’excellents artistes régionaux. Zoom sur les deux suivantes.

Jeudi 4 juillet

Belle ouverture avec Big Daddy Wilson. Des compositions originales et une voix prenante marquée par le gospel. Beau He cares for you.

Cedric Burnside, digne hériter de son grand-père R.L. entretient la flamme du North Mississippi Hill Country blues, rythme lancinant, musique hypnotique.

Très présent depuis peu sur les scènes françaises, Robert Finley a rapidement séduit un large public. Lunettes noires (il arrive au bras de sa fille), chapeau de cow-boy, bottes texanes, déhanchement gentiment suggestif : il impose son personnage de fils de ramasseur de coton. La voix est puissante, profonde, rocailleuse. Il communique son enthousiasme, heureux d’être sur scène et fier d’avoir sa fille à ses côtés, Christy, brillamment en vedette dans deux morceaux.  

Vendredi 5 juillet

Les Brooklyn Funk Essentials sont basés en Suède sous la direction de leur bassiste et membre fondateur Lati Kronlund. Créé il y a une trentaine d’années, le groupe rassemble aujourd’hui des musiciens d’origine diverse : suédoise, anglaise, jamaïcaine, française, portugaise. Tous sont réunis pour délivrer un show punchy, électrisant, un funk joyeux et débridé. Un groupe, plutôt une famille comme aime à le dire Alison Limerick, charismatique chanteuse, membre des FBE depuis 2016.

Fondé par Al McKay, le Earth Wind and Fire Experience réinterprète la musique du groupe originel. Des reprises certes, mais enlevées par trois excellents chanteurs et un solide orchestre avec quatre cuivres. Mise en place impeccable, dynamisme, le public n’a pas boudé son plaisir réagissant chaleureusement à un show généreux.

Samedi, la pluie est hélas venue gâcher la fête, contraignant les organisateurs à annuler la soirée, un beau plateau avec Shakura S’aida, JP Bimeni et Lee Fields… Déception, mais rendez-vous est évidemment pris pour 2025 !

Texte et photos : Brigitte Charvolin