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Hommages / 25.01.2024

Ralph Kinsey (1952-2024)

Originaire de Gary, dans l’Indiana, Ralph Kinsey est le fils ainé du chanteur et harmoniciste Lester J. Kinsey Jr., un disciple de Muddy Waters qui se produit régulièrement à Gary et à Chicago, notamment avec Lonnie Brooks.

À peine âgé de 6 ans, Ralph commence à s’intéresser à la batterie et il ne lui faut que quelques années pour devenir suffisamment compétent pour accompagner, avec son frère Donald à la guitare, à accompagner leur père sous le nom de Big Daddy Kinsey & His Fabulous Sons. Alors que la réputation de Donald, qui joue avec Albert King, s’envole, les deux frères montent un trio blues rock avec le bassiste Busta Jones, White Lightnin’, qui publie un album éponyme sur Island Records produit par Felix Pappalardi. L’aventure est de courte durée, et Donald poursuit sa carrière d’accompagnateur aux cotés notamment de Peter Tosh et de Bob Marley. Après un single reggae en commun sous le nom de Don Kinsey And The Chosen Ones, Donald et Ralph, avec leur plus jeune frère Kenneth à la basse, s’associent sous le nom du Kinsey Report – un jeu de mot avec les ouvrages du pionniers de la sexologie Alfred Kinsey – pour accompagner leur père pour son premier album, qui sort en 1985 sur Rooster Records.

© Paul Natkin

Repèrés par Bruce Iglauer, les frangins, renforcés par le guitariste Ron Price, sortent ensuite leur premier disque autonome, dans un registre musclé éloigné de l’approche paternelle plus traditionnelle. Le blues boom des années 1990 leur est particulièrement favorable, et ils publient un second album pour Alligator, avant d’enregistrer deux disques pour Pointblank. Ils accompagnent à nouveau leur père, sous le nom de Big Daddy Kinsey And Sons sur “Can’t Let Go”, qui paraît sur Blind Pig en 1990.

Si la carrière discographique du groupe s’interrompt dès 1998 avec “Smoke And Steel”, qui marque leur retour sur Alligator, les frangins continuent à se produire occasionnellement ensemble – ils étaient ainsi à l’affiche du Chicago Blues Festival de 2022 – jusqu’à ce que les problèmes de santé de Ralph lui interdisent de jouer sur scène. 

Texte : Frédéric Adrian
Photo d’ouverture © Brigitte Charvolin

Chicago, 2016 © Brigitte Charvolin
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