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Chroniques / 28.10.2019

Seratones, Power

Sur le papier, ce groupe de Shreveport coche les cases qui généralement font mouche. Références allant de la soul compacte façon Stax à l’énergie et la rudesse punky dont on ne se lasse jamais vraiment. Mais voilà, ça c’était avant, du temps de leur premier album “Get Gone” qui rivalisait avec la fougue et l’âpreté bien envoyé de groupes étiquetés garage tels que les Detroit Cobras ou les BellRays. L’argumentaire qui accompagne ce “Power” cite A.J. Haynes la jeune chanteuse du groupe : « Une évolution radicale en accord avec les fondations sur lesquelles s’est construit Seratones. » Le papier, c’est donc la théorie. Côté pratique, hélas, on reste un peu sur notre faim. 

En voulant faire preuve d’évolution, le petit combo aux vibrations vintage se trompe de route et livre un 10-titres qui manque de relief. Il y a certes quelques chouette moments (dans Gotta get to know ya, Fear, Over you), mais au jeu de la posture rétro-moderne, n’aurait-il pas mieux valu s’en tenir à quelques bons singles ? En 45-tours ? On les dit fougueux sur scène, on ira donc volontiers vérifier et peut-être relever d’une troisième étoile ce “Power” faussement novateur et finalement un peu plan-plan.

Julien D.

Note : ★★
Label : New West
Sortie : 23 août 2019

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