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Hommages / 16.08.2024

Shaun Martin (1978-2024)

Aussi à l’aise dans le gospel que dans le jazz, la soul et le funk, Shaun Martin a été associé à partir du début des années 2000 à de nombreux disques majeurs – “Guru’s Jazzmatazz (Streetsoul)”, “Mama’s Gun” d’Erykah Badu, “Let Love Rule” de Ledisi, par exemple –, sans compter ses partenariats au long cours avec Kirk Franklin et le collectif Snarky Puppy. Sa disparition précoce est un coup cruel à la scène musicale contemporaine dans ce qu’elle a de plus créatif.

Originaire de Dallas, Martin prend des cours de piano dès sa plus tendre enfance et poursuit des études musicales jusqu’à l’université. Dès le lycée, il collabore régulièrement aux projets de la star du gospel Kirk Franklin, apparaissant à 19 ans sur le projet “God’s Property” aux côtés de musiciens qu’il recroisera ensuite régulièrement comme le batteur Robert “Spud” Searight ou le clavier Bobby Sparks, puis sur différents albums jusqu’à la fin des années 2010. Il travaille également avec d’autres artistes du monde du gospel, de Kim Burrell à Tamela Mann en passant par Donnie McClurkin, Myron Butler et Fred Hammond, ainsi qu’avec des musiciens soul et hip-hop de la scène de Dallas, comme Erykah Badu ou N’Dambi, et d’ailleurs.

À partir du début des années 2010, il participe régulièrement sur scène et sur disque aux activités du collectif Snarky Puppy, apparaissant sur plusieurs albums du groupe (jusqu’au dernier en date, “Empire Central”, sorti en 2022) ainsi que sur plusieurs projets annexes avec David Crosby, Larnell Lewis ou Mark Lettieri tout en continuant à travailler comme musicien de studio côté gospel et soul. Il publie également quelques disques sous son nom, notamment “7 Summers” et “Three-O”. 

Texte : Frédéric Adrian
Photo © Frédéric Ragot

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