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Live reports / 19.08.2024

The Brooks, New Morning, Paris, 2024

22 juillet 2024.

Depuis 2018, avant même la sortie de leur album “Any Day Now”, premier de leurs disques à être distribué en France, les Brooks sont devenus des visiteurs réguliers des clubs et festivals français, venant chaque année plusieurs fois arpenter les scènes locales depuis leur Québec d’origine. Même sans avoir été convaincu par le disque, il paraissait nécessaire de profiter d’un de leurs passages parisiens estivaux pour aller se rendre compte sur pièce des raisons de leur popularité. 

Il ne faut que quelques secondes à l’ensemble emmené par le bassiste Alexandre Lapointe (avec Alexis Gagnon à la batterie, Philippe Look à la guitare, Nicolas Boulay à la trompette, Bruno Martinez aux percussions, Philippe Brochu Pelletier au saxophone et Dan Thouin aux claviers, soit une équipe largement renouvelée depuis la sortie de l’album) pour s’emparer du public avec l’efficacité de son groove, juste à temps pour accueillir sur scène le chanteur (et tromboniste occasionnel) Alan Prater, ancien accompagnateur des Jacksons et de Cameo installé de longue date à Québec. Si celui-ci manque un peu de présence vocale, il sait manier un public, et n’a aucune difficulté à les faire participer, qu’il s’agisse de taper dans leurs mains ou de chanter avec le groupe, quitte à céder à quelques facilités un peu démagogiques… mais très efficaces. Sans surprise, le répertoire emprunte largement à “Any Day Now” ainsi qu’aux deux albums précédents, passant confortablement de l’ambiance P-funk de Never thought, sur lequel la basse de Lapointe et le chant de Prater semblent convoquer l’esprit de Bootsy Collins, au Philly Sound de Disco sistas

Reste que, si le résultat est incontestablement accrocheur et fonctionne très bien sur un public aux anges, il me semble manquer à l’ensemble un petit quelque chose de singularité, notamment au niveau de l’écriture, qui lui permettrait à l’instar d’autres groupes habitués des scènes françaises comme Brooklyn Funk Essentials ou Mamas Gun, d’affirmer plus clairement une identité propre. Cela n’empêche évidemment pas de pas de passer un excellent moment en leur compagnie. 

Texte : Frédéric Adrian
Photos © J-M Rock’n’Blues
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Alan Prater

Bruno Martinez

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