Mereba, The Breeze Grew A Fire
07.03.2025
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Une chose est sûre : les McKee Brothers savent s’entourer. Jugez plutôt : Larry McCray et Joey Delgado aux six-cordes, Bobby Watson à l’écriture et à la basse, Maxayn Lewis aux chœurs, Lee Thornburg aux (opulents) arrangements de cuivres, Doug Webb au ténor, bref toute la crème de la scène de LA et du Michigan. Avec un tel aréopage de talents, le risque est de se retrouver spectateur de son propre disque. Raison pour laquelle Denis McKee, seul rescapé de la fratrie originale, a voulu garder les manettes de la production. Son pari n’est qu’à moitié réussi.
Ambitieux, brillant jusqu’au clinquant (prise de son trop lisse, rythmiques de guitare à la saturation transistor, quelques parties de synthétiseurs ringardes), cet album aurait gagné à être plus court (16 titres, 76 minutes). On n’y retrouve ni le charme ni la ferveur vocale du précédent CD. On retiendra surtout les morceaux les plus soul blues, de même que les deux clins d’œil au revival rock eighties (école Huey Lewis & The News : les guitares harmonisées de Dawg, le drive de Back to love) qui ravivent la nostalgie d’une époque pour laquelle on pensait pourtant n’avoir aucune affinité. Sacrée performance !
Ulrick Parfum
Note : ★★
Label : Autopublié
Sortie : 23 octobre 2020